lundi 30 janvier 2017

rodeo time


illustration de figures libres

Samedi comme la carrière avait enfin dégelé j'ai voulu monter. Deux mois qu'on n'y avait pas foutu les pieds à cheval (depuis le stage à Saumur) ! Avant ça, Val m'avait fait une belle démonstration de ruades en ronflant dans tous les sens quand je l'ai lâché en liberté, ça aurait du me mettre la puce à l'oreille ! 

Bref en selle, Val était lourdingue (toujours très étonnant non?). Elle avait grave la patate, alors je me suis dit : on va travailler le galop ! (j'ai déjà dit que ça faisait deux mois que je n'étais pas montée en carrière ?). A main gauche pas de soucis, elle galope vite et se couche un peu dans les virages mais ça va. Petite pause qu'elle reprenne son souffle (3 tours de galop elle était morte). On reprend à main droite et la cata ! Elle a fait la moitié d'un tour correct ensuite elle est partie en rodéo... Je remet en ordre, je ne m'énerve pas, je redemande, elle repars en coups de cul... Je remet en ordre, je ne m'énerve pas, je redemande elle part à gauche et sans trop s'énerver (faut faire abstraction des gros coups de tête). Bon on va passer à ordre chose ! 
J'ai essayé de la faire bosser au trot, mais elle s'est montée le ciboulot toute seule parce qu'elle était persuadée (non sans tord) que j'allais lui redemander le galop... J'ai fini sur des demandes de contre épaule en dedans au pas (nul, elle s'appuyait trop sur le side et répondait mal aux jambes). 

Avec tout ça, elle était trempée. Du coup je suis sortie à cheval et on est partie marcher dehors. Arrivée sur une grosse ligne droite en herbe, c'était trop tentant, je la met au trot puis galop, elle part sans s'énerver (à gauche) et galope calmement mais à son rythme, c'est à dire vite. A un moment je me dis "merde je suis en side, en plus elle ne répond pas bien, je vais galérer pour la ralentir !" Donc je me rassois dans ma selle et je demande un arrêt à la voix, sur quoi Val a littéralement pilé (et j'ai failli passé par dessus bord) ! Eh oui on était sur un chemin en herbe et y'a un mois j'avais travaillé les transitions galop/arrêt en la laissant brouter quand elle faisait de beaux arrêts. J'avais vite arrêté car elle chauffait, mais visiblement elle a bien retenu la leçon !

Conclusion : j'aime ma selle western et je me suis souvenue pourquoi je ne travaillais plus du tout le galop en carrière, pas tant pour le rodéo mais elle stresse tellement à cause de ça, que ça pourrit toute la séance. Le point rassurant c'est qu'en extérieur aucun soucis.

Dimanche, on a fait une séance en longues rênes et Val avait encore le cul super léger au galop surtout à droite (elle se désunissait quand elle levait les fesses d'ailleurs). Mais plus par trop plein d'énergie que par défense j'ai eu l'impression (elle partait à la voix). Elle a bien bossé, elle est marrante elle me propose pleins de choses au pas comme on travaille les déplacement latéraux. On a fini en liberté, elle était toujours aussi motivée. Elle s'est roulé dans le sable mouillé, du coup j'ai pas pu lui remettre sa couverture. Même s'il pleut, on a quasi gagné 10°C par rapport à la semaine dernière et elle reprend du poids comme elle a 1 L d'orge par jour (ce qui aide peut être à rendre ses postérieurs plus légers d'ailleurs).

Par contre avec le gel j'avais enfin réussi à quasi éradiquer sa gale de boue. Mais une des juments de son paddock a la teigne... La période d'incubation de 3 semaines, je n'ai pas tellement envie de la traiter en préventif, ça va être suspense !

mardi 24 janvier 2017

bac à glaçons




Ma motivation du moment est au diapason avec les températures : plus que basse ! Vu qu'on attend les -10°C la nuit et à peine le 0°C aux heures les plus chaudes de la journée. Tout est gelé, je n'ai plus la motivation d'aller rendre visite à Val le soir étant donné qu'on ne peut pas travailler à pieds dans la carrière. Le weekend je n'ai pas eu non plus le courage de la monter, ça donc été balades en main. 

Avec tout ça Val est en forme quoiqu'elle continu très lentement mais surement à perdre du poids et le peu de muscle qu'il lui reste. Rien d'alarmant mais il serait temps que je me remotive !





mercredi 18 janvier 2017

quatre ans !



Chaque année c'est le même rituel ! Je fête l'arrivée de Val dans ma vie le 13-01-2013.

Cette année est un peu spéciale puisque Val va avoir 8 ans, ce qui veut dire qu'elle a maintenant vécu plus de temps avec moi que sans moi.

lundi 16 janvier 2017

explorations gadouilleuses




Je me suis un peu craquée samedi, mon amie revenait sortir Siwa donc j'avais concocté un itinéraire un peu fou, avec des coins que je veux explorer depuis un certain temps. Au programme un pont ferroviaire désaffecté, une foret domaniale en bordure de rivière et un retour un peu compliqué avec un passage très urbain pour repasser la Marne, le tout sur plus de 20 km.

Les éléments se sont un peu ligués contre nous et impossible de raccourcir le tour une fois lancées, ce qui fait que cette balade a été longue et nous sommes rentrées de nuit.  Déjà Val était couverte de boue sur toutes les parties non couvertes, j'ai mis un temps fou à lui retirer le plus gros sur les parties où elle transpire. Quand on a eu enfin fini de préparer, il s'est mit à neiger à gros flocons !





Cela n'a pas affecté pas notre motivation et nous partons quand même, avec une couche de vêtements supplémentaire. La première partie de la balade se passe bien et on arrive au fameux pont désaffecté sous un grand soleil :






La suite est tout aussi belle, on récupère un bout de GR dans un paysage vallonné en bord de Marne. Déjà les terrains (de belles lignes droites en herbe) ont été par moment défoncés par des tracteurs et sont très glissants. Notre vitesse moyenne en prend un coup, mais on a le temps d'admirer le paysage.






Dans la forêt, c'est toujours beau mais l'état des terrains ne s'améliore pas. On marche pas mal pour épargner les juments (et on prend encore du retard). On arrive sur des bords de Marne très beaux avec de grandes étendues herbeuses, malheureusement impraticables. On reviendra cet été !







Après ça le bord de Marne était coupé par un camping, obligation de repasser sur la route, sauf que c'est une grosse départementale avec beaucoup de trafic, glissières de sécurité et tout le bazar. J'avais prévu un détour par le centre ville pour l'éviter, mais on se tape quand même une route assez passante et quelques kilomètres à pieds ! On traverse enfin le pont et nous arrivons dans la base de loisir, qu'on a traversé au petit trot car la nuit tombait. Dommage c'est un super beau coin avec plein d'étangs. 

Nous sommes bien rentrées à la nuit tombante. Les juments ont apprécié leur gamelle de compléments chaude. Elles ont été top, très courageuses et bien éduquées, notamment dans les passages difficiles en main. Malgré les terrains, une très belle sortie qui donne envie de revenir !

mercredi 11 janvier 2017

dans sa crinière



A nouveau la maladie avance et un proche vacille.
Comme à chaque fois, mon estomac descend encore un peu plus bas.
Plus loin dans la douleur, plus loin dans l'impuissance.
Juste envie de pleurer dans sa crinière.

mercredi 4 janvier 2017

parage DIY : les étapes façon PEL


en haut vue de dessous, en bas vue en coupe

Si comme moi vous vous trouvez à faire vous même l'entretien des pieds votre cheval, voici une méthode simple et reproductible la PEL (Podologie Equine Libre). Elle permet en effet de trouver des points de repère et de faire le parage de votre cheval, quelque soit ses pathologies et la conformation de ses pieds. Si vous trouvez que c'est du chinois, il est toujours possible de faire des stages avec Guillaume Parisot par exemple.

1. Trouver l’apex (fin de la fourchette).
2. Trouver la lacune centrale (dessiner la fourchette)
3. Tracer l’axe longitudinal apex/lacune centrale
4. Trouver l’axe transversal : poser la râpe à plat le long de l’axe longitudinal et la déplacer de façon latérale pour « couper » la ligne blanche : cela donne deux points, et au centre de ces deux points, le point de départ de l’axe transversal. Le faire du côté le plus rond du pied.
5. Tracer le SOC (Seat Of Corn).
6. Tracer la ligne blanche.
7. En mesurant la distance de la base de la fourchette à l’apex, on trouve la moitié de la fourchette (différent de l’axe transversal). Cela va aussi donner la fin des barres.
8. Reporter la moitié de la longueur de la fourchette depuis l’apex vers la pince, cela va placer le point de bascule.
9. Définir P3 : trouver la moitié entre l’apex et le point de bascule. Tracer une parallèle à l’axe transversal. Cela correspondra au plan de la pince et au bord discal de P3.
10. Si on veut, on peut tracer les lacunes.
11. Trouver la zone d’usure.
12. Définir la hauteur de talon et le point d’impact : par le point le plus haut de la partie la plus large de la fourchette, le SOC et la profondeur des lacunes. Ne jamais descendre en dessous du SOC (voir laisser 1 mm).
13. Gestion du point d’impact : cela se joue au niveau du chanfrein des talons, on recule le point d’impact le plus en arrière possible. Le chanfrein des talons se fait entre le SOC et le point le plus haut de la fourchette. Différences antérieurs/postérieurs : pour les antérieurs « mini-chanfrein » du talon ; pour les postérieurs, ne pas toucher au talon externe, pas de chanfrein. Enlever le moins de matière possible aux talons.
14. Faire les barres : les reculer jusqu’à voir la ligne blanche à la moitié de la fourchette et rester au niveau de la sole (image du « tremplin de ski » : projection de la concavité de la sole).
15. Faire les quartiers : symétriser l’empreinte du pied du sabot.
16. Faire le chanfrein par rapport à la zone d’usure et mettre la paroi à équidistance de la ligne blanche avec un angle de 45°.
17. Placer le point de bascule (couper si besoin) après avoir fait le chanfrein.
18. Vérifier que la ligne de chanfrein soit bien parallèle au plan solaire et donc au sol.
19. Pour vérifier qu’on a la même hauteur de talons, placer la râpe dessus et vérifier qu’elle est parallèle au plan de P3 (histoire de l’horizon).
20. Rarement faire les évasements, qui arrivent quand il y a trop de pression sur la paroi. Mettre la râper parallèle au bourrelet coronal.
21. Vérifier éventuellement la hauteur du plan de pince : sa hauteur est définie par un angle d’environ 5% par rapport au plan de la fourchette.

lundi 2 janvier 2017

balade givrée


bienvenue dans le Grand Nord de la Seine-et-Marne !

Je suis passée voir Val vendredi soir en revenant de voyage. Ça faisait déjà 3-4 jours qu'il gelait sans discontinuer et pas qu'un peu (on est plus à -4° qu'à -1°). Val allait bien mais elle avait visiblement passé son temps la tête dans le foin et elle était froide sous sa couverture. Donc je lui ai mis couverture plus chaude que sa simple imperméable.

Samedi même temps : brouillard et -4°C, mais j'ai pris mon courage à deux mains et on a fait une superbe balade en tête à tête dans un paysage gelé. C'était magnifique ! Pourtant j'avais les mains totalement engourdies au pansage, je pensais que ça serait horrible. Mais en fait comme je monte à une main, l'autre pendouille donc le sang circule bien dedans, donc j'alternais chaque main et je n'ai pas eu froid. 


Val a été sublime ! Ça devait faire bien 2 semaines que je n'étais pas montée, pas sortie depuis 1 semaine, le froid lui piquait bien les fesses, mais elle s'est vachement bien tenue. Bon je n'ai pas tenté le galop non plus hein, on est resté au trot à réaction, fallait pas trop jouer avec le feu^^
Elle a traversé un village et des passages compliqués toute seule sans que j'ai besoin de descendre. On a même pris un nouveau chemin sans qu'elle n'hésite (j'arrive encore à en trouver, j'étais trop fière!). Cerise sur le gâteau elle avançait autant à l'aller qu'au retour. Non vraiment elle a vachement gagné en maturité ! 

patate heureuse :)

Par contre sa gale de boue a repris évidemment sur le postérieur gauche, une semaine sans soins et un peu en galère niveau froid, je pense que son énergie est passée ailleurs.

un peu de glace aux chardons pour finir ?