vendredi 20 décembre 2013

pas glop...



beau portrait de Val fait dimanche dernier


En cette période de gastros et autres grippes fulgurantes, Val s'est mise au diapason et nous a fait une petite frayeur hier matin avec une petite colique.

JP a merveilleusement bien géré la crise, calmagine et après 1/2 heure de marche, elle a refait des crottins et allait mieux.


Je suis allée la voir hier soir. Elle avait l'oeil vif et joyeux, mais très fatiguée.
Direction le rond de longe, Val a pris un bon trot d'elle même, le galop à gauche aussi, mais à droite ça passait pas et elle donnait de grands coups de tête vers la gauche, je pense qu'elle avait encore un truc coincé/douloureux de ce côté là.


Evidemment je pars pour le sud ouest demain pour les fêtes... Donc on va fixer un plan de travail pour la semaine prochaine qu'elle sorte 2 voir 3 fois.



jeudi 19 décembre 2013

stage de parage naturel


démonstration prise de pied sur l'avant pour finir le roll

Le weekend dernier j'étais à un stage de parage naturel avec RW. Malheureusement je n'ai pu assisté qu'à la moitié du stage : le premier jour seulement, ayant une obligation familiale le dimanche.

Donc le samedi, on a vu toute la partie théorique.

Ça commence par une discussion autour d'un thé et de croissants (on a été hyper bien accueillis). Sur des sujets diverses (graisses, alimentations etc..), puis on attaque une présentation power point où RW explique l'anatomie et le fonctionnement du pied, les différentes méthodes de parages dites "naturelles" et les pratiques des MF. Je m'étais déjà pas mal renseigné sur le sujet, donc pas de grosses découvertes, mais un support pédagogique avec des visuels et des explications très biens faits, j'ai trouvé ça très intéressant.

RW a notamment pas mal parlé des fameux mustang et de leurs pieds. En effet, à l'heure actuelle une majorité de méthodes de parage s'insipirent largement de l'observation de ces pieds parés par la nature pour reproduire artificiellement un parage qualifié logiquement de "parage nautrel". Là je partais méfiante, pour moi y'a aucun rapport entre un mustang sauvage et un cheval domestique, donc je ne vois pas trop pourquoi leurs pieds devraient être parés de la même façon. Le point de vue de Richard était là encore très intéressant, pour lui les mustangs sauvages sont à prendre comme exemple non pas pour le parage mais pour leurs conditions de vie qui donnent des pieds aussi fonctionnels : donc nourriture pauvre et éparse, beaucoup de kilomètres quotidiens et d'interactions sociales (par exemple les chevaux sauvages d'Australie ont pas mal de problèmes de pieds car l'environnement trop "confortable" beaucoup de sable et pas de prédateurs). Aussi l'importance de voir ce qu'est un cheval "en état" et là les mustangs sont aussi de bons exemples, ils sont fins et musclés, y'a pas de gras. Première chose qu'il regarde sur un cheval pour faire son diagnostic : son niveau de gras en tâtant le chignon. 

Donc en définitive on a beaucoup parlé d'alimentation et de conditions de vie. Ce qui est logique. Même pour nous si tu veux avoir de beaux ongles, faut d'abord manger sainement voir prendre des compléments.

Après ce que j'ai aussi beaucoup apprécié c'est que RW n'a pas du tout dénigré le travail de maréchaux ferrant, ni l'utilité du fer. Pour lui il y a aujourd'hui des disciplines et des conditions de vie qui obligent à ferrer, des chevaux pour lesquels le pied nu n'est pas impossible mais pas adapté à leur situation. Ainsi les chevaux qui vivent en box par exemple avec aucune stimulation du pied (marche sur surface dure) et une alimentation concentrée et très riche en sucre, vont avoir des pieds fragiles avec une paroie et une sole très fine qui ne peuvent pas supporter des charges importantes sans dommages. Si tu ne change pas les condition de vie et de nourriture ça ne va pas être possible de les mettre pieds nus. Par contre ces chevaux devraient avoir, comme pour nous, des grandes vacances au moins une fois dans l'année : 5 semaines au pré sans fer au moins pour que la corne retrouve une certaine qualité, sinon tu risque de tomber dans une spirale de désagrègement, le pied ferré n'étant pas stimulé, la qualité de la corne se détériore petit à petit.

Pareil pour lui les chevaux de CSO doivent être ferré dans la grande majorité. Le pieds nu se déformant pour absorber les chocs, des sauts répétés d'une certaine hauteur causent des dommages dans le pied car il y a trop de pressions à l'aterrissage. Dans ces cas, le fer et les clous obligeant le pied à rester en forme sans déformations sont plus conseillés (tu créé de soucis plus hauts mais bon, c'est le problème de la discipline). Aussi en reining les chevaux ayant de véritable patins à glace aux postérieurs pour mieux glisser dans les sliding stop, c'est impossible d'avoir un cheval pieds nus avec les sabots qui adhèrent au sol... D'ailleurs se sont les deux disciplines qui créaient des chevaux naviculaires. On n'a pas parlé des chevaux de course car nous étions dans une optique loisir, mais c'est le même principe.
Il y avait avec lui comme assistant M. un maréchal ferrant spécialisé dans les chevaux de course en Alsace, qui a une expérience conséquente et qui est très ouvert, ce qui l'amène à suivre différents professionnels de tous bords comme RW, partout dans le monde. C'était très intéressant aussi car RW lui demandait souvent son point de vue qui pouvait parfois différer.


Après on eu la théorie de la pratique : comment évaluer le pied cheval et ses défauts (observation à l'arrêt et en mouvement + mesurer différents points et éléments du pieds pour se donner une idée plus ou moins objective), pour ensuite le parer en conséquence. Par exemple un cheval qui se tient sous lui devant peut être avoir une gène ou d'une douleur sur les talons. Ensuite, nous avons vu les différentes étapes d'un parage (où en gros tu vérifie et tu mesure plutôt deux fois qu'une avant de râper).

Ensuite nous avons eu une démo de RW sur un premier cheval, où il nous a expliqué comment prendre les différentes mesures sur le pied et parer en fonction, puis a déroulé son parage avec les différentes étapes et comment utiliser les outils (rénette et râpe) correctement et efficacement. Aussi il nous a expliquer comment se positionner (techniques de prise de pieds et positionnement durant parage) pour être efficace et confortable sans se faire trop mal (je dis pas "trop" mal car t'es quand même courbé en deux les genoux pliés à 45°, je pense que ton corps trinque quand même enfin je comprend pourquoi les MF sont cassés physiquement à 40ans).

Il a paré les deux antérieurs en 2h environ, puis M. a paré les postérieurs... en 10min environ ! Il était impressionnant d'agilité et de rapidité, lui il évalue le pied très vite, commence par faire le roll (retirer toute matière "superflu" et ensuite il prend les mesures (à l'oeil bien sur^^) et regarde où sont les disparités pour égaliser...).



Ensuite on a eu un cheval à analyser et mesurer pour poser diagnostic et puis apprendre les positions de parage. Nous on a pas eu trop de chance on a eu un vieux trotteur qui avait du mal à lever les postérieurs. Et qui avait les pieds dans un état désastreux...

Là c'est M. qui nous a aider à poser le diagnostic, c'était très intéressant parce qu'il nous laissé chercher, on disait souvent que des conneries (un cheval cagneux, il use le talon externe ou interne? la paroi elle est épaisse ou fine? faut faire le roll partout? et la pince? et la fourchette?). Et puis il nous a donné les réponses et le diagnostic.
Très intéressant aussi parce que le cheval avait les deux antérieurs qui partaient vers la gauche en apparence (le droit cagneux et le gauche limite panard), en soulevant le gauche était juste un peu dissymétrique en talons mais le pied ok, et le droit talons égaux mais la pince hyper longue qui partait totalement vers l'intérieur. En fait l'effet cagneux était du à un mauvais parage, la proprio a un défaut de symétrie quand elle râpe, accentué quand elle est sur son côté gauche (comme beaucoup de droitier) et c'est elle qui a créé ces dissymétries dans les pieds de son cheval !

Sinon les postérieurs, il nous a expliqué les positions de parage sans que le cheval (qui était censé ne pas pouvoir lever un postérieur) ne bouge. En fait c'est juste qu'on ne sait pas bien prendre un pied, faut être très proche et rester bien "sous" le cheval pour que se soit confortable pour lui (par contre pour le pareur c'est l'horreur^^).


technique de prise de pied et de maniement pour bien râper
pose mesure après premiers coups de râpe
marquage des proportions et mesures à effectuer

Ma conclusion de ce stage, en voyant les professionnels faire tu comprend (même quand RW explique super bien tout en détail) que si tu n'as pas paré environ 10 000 pieds dans ta vie, tu n'arrivera jamais à bien "tout" voir et à bien comprendre le fonctionnement d'un pied pour ne pas aller contre lui (certain défauts étant à reprendre, d'autres non dans les défauts d'aplombs par exemple tu peux faire plus de mal que de bien). Donc que la formation c'est bien, entretenir c'est bien aussi, mais que tout seul sans pro y'a moyen de faire de grosses boulettes !

lundi 16 décembre 2013

american quarter




Val continu de grandir, elle doit s'inspirer de ses voisins quarter,
elle a les fesses qui ont rattrapées le garrot...




Ce weekend chargé : j'ai assisté à un stage de parage naturel. Mais ayant des obligations familiales le dimanche, je n'ai pu être présente que le premier jour de stage, du coup j'ai pu passer en coup de vent voir Val le dimanche matin et le samedi soir.

Val était plutot péchue, elle m'a ressortie ses belles allures que j'ai rarement l'occasion de voir et elle a agrémenté le galop de quelques cabrioles et autres sauts, mais aussi de belles accélérations.
Niveau travail, elle est attentive et on arrive à se ménager des moments où l'on inverse les rôles et où je la laisse proposer des choses (à partir de supports pour le moment). Elle kiffe toujours autant mettre les pieds sur des choses :

proposition 1 : monter sur des barres au sol

et toujours sa grande attraction pour la palette, large et confortable,
idéale pour observer son evironnement en prenant une certaine hauteur

Par contre j'ai très mal géré la transition et les couvertures, du coup Val a toussé dimanche après avoir galopé... Ca ne me plait pas du tout. Et puis on continu de stagner dans le travail monté....

mercredi 11 décembre 2013

tenir l'immobilité



Sur le PTV d'un TREC, on peut être amené à demander au cheval de rester immobile dans un cercle de 4m tracé au sol, le cavalier devant s'éloigner de 8/10mètres pendant 10 secondes. Cette difficulté existe aussi en selle, où l'on vous demande de mettre le cheval dans un cercle de 4m tracé au sol, de poser les rênes sur l'encolure et que le cheval reste immobile 10s.

De même durant le POR, il y a tout un tas de moments en selle où à pieds où l'on a besoin que notre monture tienne l'immobilité pour vérifier un chemin ou un azimut sur la carte ou aller manipuler une barrière ou des branches tombées en travers du chemin par exemple.

La méthode :
Le plus simple est de commencer cet apprentissage en longe à pieds en se plaçant face au cheval et en augmentant progressivement la difficulté : soit reculer plus loin, soit plus longtemps, soit dans un contexte plus difficile (distraction type autres chevaux ou herbe à proximité). Il est important de ne modifier qu'un seul des paramètres à la fois, avant de pouvoir les combiner, sinon vous proposerez un exercice trop difficile à votre cheval, il aura du mal à comprendre et vous du mal à le récompenser.

Personnellement je trouve que mettre un code vocal et gestuel : lever un doigt ou une main marche très bien et est assez intuitif pour les chevaux.

J'ai choisi de travailler avec Val cet exercice en renforcement positif. Vous pouvez vous aider d'un clicker ou d'un code vocal bien distinct signifiant "bien = friandise". Mais il est difficile d'avoir un timing aussi bon avec sa voix qu'avec un clicker. En commençant petit par l'exercice de la statue : le cheval doit se détourner et rester immobile pour avoir une friandise (exercice de politesses à la friandise, voir le livre d'Hélène Roche sur le sujet). Petit à petit, j'ai fait durer l'attente et l'immobilité plus longtemps, ensuite je me suis reculée, toujours petit à petit. Enfin j'ai rajouté la distraction, puis la liberté.
NB : vous pouvez combiner cet exercice d'immobilité avec le "revient", vous obtenez le "go" et le "no go" qui est aussi un exercice très intéressant pour débuter en renforcement positif, et plus largement dans l'éducation d'un cheval.
Matérialiser une zone d'immobilité au sol (bâche, cerceau, carré de barre ou cercle au sol mais moins évident appréhender pour le cheval) peut aussi vous aider à faire comprendre au cheval ce qu'on attend de lui. Il faut garder à l'esprit que ne rien faire, c'est-à-dire tenir immobile, c'est déjà faire quelque chose. Cet exercice peut même s'avérer difficile pour certains chevaux qui sont bien que dans le mouvement. En général travailler l'immobilité après une période de travaille un peu intense (travail au galop par exemple), permet de facilité l'apprentissage et de le renforcer positivement du même coup, le cheval voulant naturellement se reposer et trouvant du coup l'exercice facile et agréable.


Voici deux petites vidéos test, où je demande à Val une immobilité avec tentation + durée + éloignement... Apprentissage pas assez bien acquis pour demander immobilité aussi longue avec tentation,  je suis trop gourmande et je ne récompense pas les efforts qu'elle fait au début, du coup ça se dégrade.






mardi 10 décembre 2013

changement de paradigme


anamorphose de Felice Varini à l'école d'architecture de Nancy, 1996


Selon wiki : un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C'est une forme de rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec celles d'un autre paradigme et qui, le cas échéant, peuvent aussi faire obstacle à l’introduction de nouvelles solutions mieux adaptées.


Après cette intro un peu lointaine, pour ne pas dire perchée, revenons à Val. Voila donc maintenant 10 jours qu'elle est chez JP. Nous avons déjà eu 2 cours qui m'ont permis d'ouvrir les yeux sur pleins de choses et de prendre conscience d'un paquet de points négatifs et positifs.

Je me pose toujours autant de questions, mais force est de constater qu'avec un cadrage adéquat, tout devient beaucoup plus évident donc reposant.
Je pensais que j'aurais à m'asseoir sur quelque uns de mes principes pour laisser JP nous guider du mieux possible, mais en réalité il n'en est rien. Il m'aide simplement à redéfinir les limites que je pose, ouvrir les yeux sur certains points et m'aide à me poser dans ma tête pour mieux demander les choses. Du coup forcément Val répond mieux à mes demandes sans pour autant être moins bien.


Le premier cours a été un bilan. Val a une grande confiance en moi. Mais je n'ai pas mis assez d'autorité par rapport à la confiance du coup je la perd dans les moments difficiles, quand elle est dans des allures vives ou dans un stress intense. De la même façon, quand je ne demande rien et que je m'occupe pas d'elle, elle part du principe qu'elle peut là aussi faire sa vie, ce qui m'oblige à monter en phase pour la récupérer parce qu'elle m'oublie, je n'ai plus de présence en étant neutre. Aussi ce dosage non adéquat entre autorité et confiance explique en grande pourquoi je galère autant pour faire la transition montée : autant au sol la confiance rattrape beaucoup de choses, autant monté, ça ne marche plus... 

Voila, maintenant je dois travailler Val, autre point important. Comme pas mal de gens qui pratiquent l'étho, je demande 3 pas de ça, 3 pas de cela et je m'en contente. En fait, j'arrête toute sollicitation avant qu'elle ne se donne réellement dans le mouvement. Alors autant c'est parfait en phase d'apprentissage, autant ça ne permet pas de travailler et de muscler un cheval pour lui permettre de porter convenablement son cavalier. Donc première chose, je dois muscler Val et la mettre en état dans le but de lui faciliter le travail monté qui va arriver pas la suite. Pour cela, le mieux c'est le travail du galop, qui est une allure où les chevaux sont obligés de travailler, qui leur fait beaucoup de bien mentalement et physiquement, mais qui demande une certaine autorité pour maintenir le cheval dans cette allure. Parce qu'encore une fois j'ai travaillé avec Val les départs au galop à la voix, mais pas le fait de maintenir le galop. Et c'est là aussi l'intérêt de l'exercice : ça me fait aussi travailler mon autorité.
 
Le deuxième cours a été beaucoup plus fun : cours de TREC ! Enfin je raccroche ma discipline de prédilection ! Bon à pieds pour une première, mais Val a été juste parfaite ! J'étais super fière d'elle. Enfin à la fin... Parce qu'au début on a fait un peu d'orientation avec une carte muette et Val a été super relou. Et oui neutre ou un train de faire autre chose, Val ne me calcule plus du tout... Du coup elle fait sa vie et je dois la remettre gentiment mais fermement à sa place. Soit environ 150 fois en 20 min... Elle a même commencé à s'énerver à un moment, jamais facile de reprendre les mauvaises habitudes !
C'est vraiment un travail que je dois faire en permanence sans relâchement si je veux changer ça.
Ensuite JP avait préparé un petit PTV avec passerelle sur bâche, maniabilité, bordure maraîchère et van. Val a été parfaite et m'a suivie partout du premier coup. Du coup on a travaillé la précision : passer sur les difficultés derrière moi ou en envoyés et le van avec bas flanc, puis en envoyé aussi. Un peu plus difficile de rentrer toute seule, mais avec JP qui donne les bonnes indications au bon moment, en 5min c'était bon.
 
Dimanche je l'ai mise en liberté dans la carrière et elle a refait toute seule au trot une dizaine de fois la passerelle et est monté dans le van 2-3 fois en liberté en envoyé. Elle était à fond toute seule (aussi un bon moyen de rétrograder et de changer de direction sans permission... sur l'autorité pour le coup on repassera!) et je me suis prise à rêver de PTV et de trail avec cette petite jument qui kiffe autant mettre les pieds sur des trucs qui font du bruit à fond les ballons^^
 
 
Voila sinon Val a beaucoup de gaz, rapport au fait qu'elle ne peut pas se défouler dans son paddock et elle continue de grandir 1m52 samedi ! La taille idéale !

lundi 2 décembre 2013

patate chaude




Val vous présente son nouvel espace de travail qui l'a réjouit d'avance
(elle baille en fait)
 

Ce weekend était donc le grand jour du déménagement surprise de Val. Puisqu'il s'est organisé en moins d'une semaine.
Finalement devant le mal être de Val et puis mon besoin de cadrage pédagogique, je me suis décidée à mettre Val en pension chez  JP. Elle est donc en paddock avec abris ouvert. Côté hébergement c'est vraiment du 4 étoiles, on ne peut rêver mieux (sauf un pré évidemment). Et puis surtout on a les infrastructures et les cours qui vont avec. Y'a plus qu'à, maintenant qu'on y est arrivée !

Oui parce qu'en fait, c'est surtout ça le problème. J'avais décidé de faire le transfert de Val à pieds depuis son ancienne pension et on a galéré comme pas possible pour faire ce trajet de 15min en vélo... On a dû mettre environ 1h30 pour faire la moitié du trajet, soit une petite route en ligne droite déjà empruntée. Val devait sentir que l’on partait je pense, elle était très hésitante. Déjà.

Ensuite se fut pire, la route finie en pont au-dessus de la ligne à grande vitesse de Paris Est. C’est un peu le même gabarit qu’une autoroute sauf que les TGV passent aléatoirement et pas continuellement. Val s’arrêtait déjà en balade quand elle voyait passer au loin le TGV, là elle se montait en pression à chaque train qui passait, de plus en plus proche donc de plus en plus fort. Autant vous dire que quand elle a vue qu’on allait doit dessus, ou plutôt droit dedans - aller expliquer le concept du pont à un cheval paniqué - elle a dit niet ! Donc j’ai dû essuyer la première « rébellion » à pieds de Val quand un train a déboulé à une dizaine de mètres de nous… Soit tentative de demi-tour carabiné avec la tête bloquée du côté opposé et l’encolure béton, donc plus aucun contrôle. J’ai dû faire 10m de « ski nautique » en pensant que j’allais lâcher et en voyant déjà Val faire le trajet inverse à fond les ballons, paniquée avec la selle sous le ventre. En fait non. On a juste atterri dans le bas-côté du chemin où j’ai pu récupérer une flexion de mon côté à partir de là j’avais à nouveau le contrôle de la tête, donc j’ai pu la mettre en cercle autour de moi et la stopper rapidement.

On a pu souffler un peu, mais on n’en restait pas moins coincées à mi-chemin entre les deux pensions avec cet obstacle qui nous semblait insurmontable.  Val était resté à un niveau de stress qui la rend dangereuse dans le sens où elle n’a plus que 2 neurones qui lui disent de fuir et impossible de la faire redescendre aussi proches de la source de son anxiété… Donc j’ai tenté le tout pour le tout en utilisant son instinct de fuite et le seul repère qui lui restait : moi. Je me suis mise à courir vers le pont en priant pour qu’il n’y ait pas de train qui passe à ce moment-là. Val m’a suivie avec un léger soulagement quand elle a compris qu’on passait au-dessus, surtout « contente » de pouvoir enfin bouger et fuir la zone de danger de mort. On a eu de la chance aucun train n’est passé à ce moment-là (totalement aléatoire, un TGV tu l’entends, il est déjà sur toi).

Voila, on était sauvé ! Restait juste à faire la dernière moitié de chemin tranquillement jusqu’à la pension. Sauf que Val n’est pas descendu en pression du reste du trajet… Ce fut une torture nerveuse pour toutes les deux. Elle cherchait désespérément dans chaque bruit mécanique un train qui allait lui foncer dessus. Et elle était méga flippée, toute en sueur, un vrai crève-cœur. Et c’est là que je me suis dit que j’allais vraiment galérer avec elle si à la moindre sollicitation extérieure trop forte et inhabituelle elle finissait dans cet état : adieu balades tranquilles, TREC et endurances. Je me voyais déjà en train de faire ce choix cornélien entre Val ou mes passions. Pendant que je m’effondrais intérieurement, j'essayais de rester calme et neutre car Val s’agitait nerveusement, secouait la tête, tentait des dépassements et se tétanisait de peur à chaque fois qu’elle croyait entendre un train. A sa décharge on était coincé au pas, ce qui n’aidait pas du tout à satisfaire son besoin impétueux de bouger pour évacuer la pression. Avec le recul je me dis qu’elle était quand même super gérable, malgré son niveau de stress. Bref, on a traversé les chemins boueux, les champs en friches et le village sans aucun débordement à signaler. Pour enfin arriver à la pension, là j’ai pu souffler. JP a de suite vu que je n’allais pas bien du tout, de fait j’étais en nage malgré les températures glaciales et à deux doigts de la crise de larmes. En fait j’étais dans le même état que Val…

Val elle était toujours fixée sur le TGV au loin mais pas si loin, même à oreilles d’homme on l’entend depuis chez JP. Et puis toutes les nouvelles choses de la pension à appréhender ça faisait beaucoup, beaucoup trop pour elle. Elle n’était vraiment pas bien, la chiasse, à trembler devant les fils électriques de son paddock, souffler comme un bœuf devant la paille du box, etc… Pas joli joli à voir ou comment culpabiliser à mort d’imposer ce genre de séisme dans la vie de notre compagnon dévoué. Oui parce qu’en plus elle me cherchait tout le temps et était encore plus mal dès que je m’éloignais.

En plus avec tout ça, la pareuse que j’avais oubliée, était là. Donc on a attendu quelques dizaines de minutes que Val fasse le tour de son box + paddock et puis on l’a paré.  En fait ça c’est très bien passé, on s’occupait d’elle, on faisait un truc qu’elle connaissait, bref ça l’a beaucoup aidé au final. Sauf que la pareuse à encore coupé trop court je crois (enfin ça n’est pas tellement qu’elle coupe trop, mais que je n’entretiens pas assez du coup ça fait trop d’un coup pour Val).  


La suite de l’après-midi, j’ai fait faire un tour de la pension à Val, étonnement calme sans pour autant être résignée à tout accepter. Non elle était alerte (encore très focus sur TGV) et à l’écoute, je retrouvais un peu « ma » jument. Par contre de nouveau pas bien quand je l’ai remise au paddock, donc je suis resté un peu avec elle. Elle avait séché de la balade mais j’ai préféré la couvrir avec son imper pour la nuit. Ensuite j’ai rangé mes affaires, dit bonjour à tout le monde, etc… Heureusement qu’ils sont tous tellement gentils.

Après j’ai dû filer, c’était l’anniversaire surprise de mon père, on devait rejoindre tout le monde sur Paris pour la soirée. Ça n’est qu’une fois arrivée dans le restaurant à 20h que j’ai réalisé que je n’avais rien bu ni mangé depuis la veille au soir et que j’étais debout depuis 8h du matin. En plus je n’avais même pas faim ni soif, je pense que c’est là que j’ai vraiment réalisé que j’étais moi aussi totalement flippée de ma journée.




Val qui se fait passer pour une quarter horse avec sa taille
de guêpe pour mieux se fondre dans le décors


ses appartements sont à gauche


vue de l'intérieur à notre arrivée

lundi 25 novembre 2013

en attente de transfert



tentative de rapprochement

La semaine dernière fut très calme, pas eu le temps et la motivation faut bien l'avouer d'aller voir Val (et l'écurie qui ferme à 21h30 n'est pas pour m'aider non plus).

Val semble aller un peu mieux, mais c'est toujours pas la fête. J'essaye de l'occuper en proposant des choses simples, sans la forcer et en gardant à l'esprit l'idée de se faire plaisir avant tout. Du coup on fait quasiment que de la liberté en carrière. Val est très appliquée malgré des moments évidents de désintéressement total de ma petite personne, on arrive quand même à introduire des nouveautés et améliorer les acquis. Et puis le weekend on se balade à pieds mais en essayant de varier les positions de guidage : devant, à côté, derrière. Elle me surprend par son écoute et son enthousiasme, je prend beaucoup de plaisir à me balader ainsi, prenant tour à tour la tête des opérations selon les besoins de Val ou les miens. Ce travail à pied est vraiment bénéfique je trouve, bien que limité dans les allures, on travaille gentiment la transition montée tout en restant dans une écoute réciproque qui évite les débordements et moments de crise.

lundi 18 novembre 2013

on continu de regresser mais Val est fort mignonne




Val en plein jet lag...


 A l'image de cette photo, Val est toute tristoune en ce moment (et svelte accessoirement). Le changement de mode de vie ne lui sied pas au moral ainsi qu'au fourchettes (qui ont commencé à pourrir), il faut bien l'avouer. Comme je le pressentais va falloir que je me bouge pour solutionner ce problème.

En attendant, j'apprends à composer avec une Val à la limite de la dépression qui oscille entre abattement général, plaisir que je la sorte et surplus d'énergie lié à l'immobilisme box/paddock et à la nourriture concentrée. Ça donne un cocktail explosif qui ne me rassure guère et qui met à mal nos petits progrès montés.

En extérieur elle a beaucoup besoin de bouger, elle est vraiment sur les nerfs. Autant à pied je peux la rassurer et gérer cette énergie, autant monté, on n'a pas assez d'heures de route pour qu'elle arrive à se prendre en charge toute seule, d'où les déboires de la semaine passée ça fait vraiment trop.
Donc on se balade à pieds, je monte un petit peu quand je vois que ça va bien et je descends si je vois que ça va plus trop. Aussi le montoir est un très bon indicateur de son état : si elle me laisse monter sans soucis je peux demander plus, sinon c'est pas la peine.

En carrière on se fait bien plaisir, Val est très à l'écoute et allante bien que très collante. Je monte un peu à cru aussi et ça se passe très bien, bien qu'on n'avance pas trop sur les trucs nouveaux.

Sinon elle est contente de me voir (normal vous me direz), elle hennit quand elle me voit, me demande pleins de bisous/gratouilles (habituellement c'est vraiment pas son truc) et reste très collée à moi (ça c'est pas tellement positif, mais je ne prend pas ça pour un manque de respect). Bref elle est fort mignonne avec moi (ce qui me crève d'autant plus le coeur de ne pas pouvoir y aller plus souvent mes horaires étant difficilement compatibles avec ceux de la pension en soirée).


Voila, depuis la semaine dernière j'ai beaucoup réfléchi et je pense qu'il faut vraiment que je prenne en compte le fait qu'elle n'est pas bien en ce moment dans sa tête et dans son corps. Je lui demande moins, fait avec ce qu'elle me donne et de fait ça se passe beaucoup mieux que la semaine passée. Ceci dit ça ne résout pas mon problème, faut définitivement que je trouve une solution hivernale.

mardi 12 novembre 2013

weekend de turbulences



Cette semaine c'était la rentrée à l'écurie, fini le pré, tout le monde en box/paddock en groupe la journée.

Val vit apparemment assez mal ce changement, elle est comme anesthésiée, elle ne bouge pas avec plaisir. J'ai d'ailleurs du ressortir le stick étho pour la faire galoper car je n'y arrivait plus à main droite.

Sinon on reprend calmement la désensibilisation à la selle et aux étriers. Val semble détendue, mais il faut consolider encore au galop.

Samedi j'avais décidé de braver la tempête pour faire une petite balade avec dans l'esprit de faire trotter Val pour la dérouiller. Elle ne voulait pas que je monte et a commencé à chauffer plutôt que de tenir l'immobilité. Finalement j'ai réussi à monter, mais Val s'est plantée dans le sol et a enchaîné un mini saut de mouton et un mini cabré. J'ai attendu et j'ai redemandé la marche avant à la voix, je suis descendue dès qu'elle a fait 2 pas en avant. Ensuite on a marché un peu, puis j'ai fait demi-tour et je suis remontée en carrière. Val a été exemplaire, à l'écoute et motivée. On a fait un peu de corner game (s'arrêter dans les coins) au pas et au trot, arrêts, reculés, mobilisation épaules/hanches. Finalement une très bonne séance montée, mais pas mal d'interrogations à la clef de mon côté.

mardi 5 novembre 2013

un pas en avant deux pas en arrière



poule d'eau évolution 4

La mouvance du moment reste la même : je sens que j'ai besoin de cours et d'être encadrée pour passer le cap du pré-débourrage. Du coup les dernières séances de travail sont en dent de scie. Val à l'air quand même contente de me voir, ce qui reste un très bon point.

La semaine dernière cela s'est traduit par un oubli de ressangler avant de longer qui s'est soldé par une grosse grosse peur pour Val la selle ayant tourné à l'extérieur au galop avec la force centrifuge... J'ai pu récupérer assez rapidement Val qui s'était sattelisée autour de moi, par contre depuis cet évènement et malgrès le reste de la séance passé à re-désensibiliser à la selle Val se méfie toujours de la selle/étriers du côté gauche là où ça a tourné. Donc voila, y'a plus qu'à tout reprendre jusqu'à ce que se soit de nouveau ok.

Sinon on a fait une petite balade accompagnée dimanche dernier qui s'est bien passée dans l'ensemble avec nottamment deux montoirs très propres malgrès l'excitation du moment. Mais Val était sur-voltée à la limite de la contestation par moment à secouer la tête si je restais trop sur le licol. Du coup je suis descendue car pour l'instant je la gère beaucoup mieux à pied, surtout en terme de leadership. Après Val donnait l'impression de se balader toute seule à scruter un élément à l'horizon puis repartir en vrac à fond les ballons, essayer de doubler tout le temps l'autre cheval, s'énerver si la reprennait... Bref fatigante la furie !
Ce qui était intéressant aussi c'est que l'autre cheval n'avait quasiment aucune influence sur elle...

Toute cette énergie n'est pas négative à la base mais faut que j'arrive à la canaliser positivement en la mettant au travail dans ces moments. Pas énormément d'exigences, juste qu'elle n'est pas le nez au vent et qu'elle engage. C'est la piste de travail que je vais explorer (mettre en place code à pied et monté pour céder verticalement pression licol). Car pour le moment je peux la ralentir et faire une rêne d'arrêt d'urgence pour la reprendre si elle s'énerve vraiment trop, mais ça brise le mouvement en avant donc ça l'agace encore plus et je ne tire pas partie de son énergie.

samedi 26 octobre 2013

pieds nus : pourquoi et comment


pied nu dans la neige par Noush
Je voudrais commencer cet article en précisant que je ne suis pas une aficionado du parage naturel. C'est un mode de vie que j'affectionne particulièrement pour le cheval, mais si la ferrure peut à un moment donné apporter une solution que le parage ne permet pas, je n'hésiterais pas à référer, comme j'ai pu le faire lors de la molette tendineuse de Val (ceci dit, ça ne nous a pas apporté grand chose de ferrer mais bon).

Tout d'abord les raisons de mon choix : 

Il faut préciser que j'ai deux sites internet, un blog, je participe à plusieurs forums autour du cheval, bref je passe beaucoup de temps à lire et essayer de comprendre sur internet. Et les pro du parage naturel sont particulièrement présents "sur la toile". Alors coïncidence ou publicité, toujours est-il que ces derniers n'hésitent pas à exposer et à expliquer en long, en large et en travers leur métier. Ce qui fait que n'importe quel propriétaire lambda d'équidé a accès à une mine d'informations (pas toujours très objective) sur le sujet. A l'inverse j'ai trouvé très peu d'info sur la ferrure (manque d'intérêt de ma part ou opacité des maréchaux ferrant?).

Ayant lu sur le sujet, je savais que mon futur cheval serait pieds nus, du moins que je tenterais l'expérience. Surtout que les contraintes inhérentes au parage naturel (cheval parfois sensible, obligation de s'adapter et de ne pas pouvoir monter tout le temps, devoir faire des marches en main etc...) ne le sont pas pour moi étant donné que je travaille beaucoup à pied en carrière ou en extérieur et que je ne monte pas systématiquement mon cheval. Surtout que j'ai une utilisation très partielle de ma jument (montée 1 à 2 h par semaines grand maximum) et si un jour faut faire plus, on pourra utiliser ponctuellement des hipposandales. Généralement faites dans des matériaux souples, ce sont un peu les chaussures de rando du cheval. C'est un peu cher à l'achat (entre 100 et 250€ la paire), mais réutilisable. 
l'hipposandale jogging shoes, la basket du cheval 
Une fois dépassé les inconvénients, intéressons nous aux avantages. Je suis assez dubitative sur les arguments concernant le "naturel" de la chose, dans le sens "retour aux origines", je trouve ça très peu pertinent de comparer un cheval domestiqué et un sauvage, leurs environnements respectifs annihilant tout rapprochement possible.
Cependant semblerait qu'il y est moins de désagréments sur le long terme pour le cheval et son métabolisme à vivre pieds nus que ferré. Pieds nus le pieds est sensible (dans tous les sens du terme) aux sols. Il fonctionne en réaction aux sollicitation qu'il reçoit. Ainsi le cheval ne glisse plus, peut appréhender tous les terrains et y adaptant son allure sans se faire mal. Pieds nus, le pied est sollicité surtout si le cheval marche sur des surfaces dures ou variées. Il va donc produire plus de corne et de meilleure qualité, c'est un cercle vertueux qui demande du temps et des efforts notamment si votre cheval ne parcours pas seul une certaine distance sur des sols durs. A l'inverse un pied ferré ne reçoit plus aucune sollicitation directe, la corne va donc être moins produite et en moins bonne qualité, vous entrez ainsi dans un cercle de détérioration.

Cependant tout n'est pas glorieux dans le pied nu, c'est exactement comme si l'on arrêtait de porter des chaussures. Il est tout à fait possible pour un humain de vivre pieds nus (ça serait même parait-il meilleur), mais ça ne va pas sans douleurs lors de la transition. Cette grande exposition du pied du cheval peut être aussi être un atout. En effet, les erreurs de parage faites cause immédiatement des désagréments et des douleurs au cheval, impossible de faire subir à son cheval un parage catastrophique plusieurs années durant. A l'inverse le fer possède un effet anesthésiant très fort, qui masque toute erreur de parage sur le court et le long terme.

Un autre soucis du fer est que de nombreux maréchaux laissent les pieds parés trop longs en particulier en talon. Mais ce n'est pas un problème intrinsèque au fer, mais plutôt aux "traditions" (c'est rarement positif de rester bloquer dans de "vieilles" pratiques, surtout avec les avancées technologiques actuelles).

dissection pied cheval avec talons hauts conservés, on voit bien le déséquilibre interne
source : Michael T. Savoldi, 10° Congrès de médecine et chirurgie équine
Surtout le pied laissé nu et avec un parage approprié laisse la sole et les parties arrières dites "molles" au contact avec le sol. La fourchette, la sole et les parties internes du pied jouant pleinement leur rôle structurel en absorbant à chaque pas les chocs lié aux mouvements du cheval. C'est leur élasticité qui permet cette absorption, le pied pied s'écartant et se rétractant à chaque contact avec le sol. Les chocs ainsi stoppés ne se répercutent pas dans les tendons, os et articulations des membres, garrot et dos du cheval. 
A l'opposé,  le fer repose sur la paroi extérieur du pied et sa rigidité bloque tout mouvement du pied ainsi que la sollicitation des parties arrières du pied. Souvent, plus sollicitées ces dernières s'atrophient, deviennent sensibles puis inopérantes. Le cheval devient alors l’obligé de ses fers.

comparaison importance fourchette entre pied ferré et pied nu

Face à cela, le pied nu cause des douleurs lié à l'exposition du cheval à des terrains inhabituellement durs. Les tissus s'adaptant aux sollicitations et aux terrains sur lequel le cheval vit, il n'est pas rare que dans nos riches prés à vaches ou nos paddocks boueux et exigus, ils deviennent mous. Alors chaque sortie sur des terrains secs et caillouteux est douloureuse pour le cheval. Cette souffrance "volontaire" et surtout terriblement visible affligée au cheval est le principal argument pour rejeter le pied nu. 
Cependant il existe des solutions simples pour limiter voir enrayer la douleur ponctuelle lié à des terrains inhabituels. Commencer par les hipposandales. Ensuite il est possible d'agir sur les conditions de vie du cheval, le but étant qu'il se déplace le plus possible et sur des terrains les plus variés possibles (gravillons, goudrons, cailloux, sable, mâchefer, etc...). Un propriétaire dévoué et disponible peut jouer se rôle et sortir son cheval en main ou en selle sur des terrains variés plusieurs fois par semaine. Il existe aussi des "paddocks paradises" mis au point par Peter Ramey (un des précurseurs du parage naturel) ils ont pour but de recréer de la vie des chevaux en liberté pour les chevaux domestiques, le but étant de faire vivre les chevaux en groupe et avec une nourriture pauvre, disséminée et riche en fibre pour l'obliger à marcher le plus possible. En Allemagne, les "écuries actives" qui ont pour but de répondre à aux besoins vitaux des chevaux se développent (pour rappel : marcher plusieurs kilomètres par jour, avoir des contacts sociaux et physiques avec d'autres chevaux, et l'estomacs remplis en permanence). Toutes ces solutions permettent non seulement d'améliorer considérablement les pieds des chevaux mais aussi et surtout leurs conditions de vie.

Ensuite le comment ?
Là ça se corse, autant sur le net, les pareurs naturels sont omniprésents, autant dans la réalité c'est plutôt le vide intersidéral, bien que ça se développe petit à petit.
Aussi à l'image des ostéopathes et autres étiopathes, les pareurs naturels se retrouvent poussés par les "officiels du secteur" dans les limites de l'exercice légal. Les formations et compétences sont donc très inégales d'un professionnel à l'autre car très peu encadrées.
Il faut donc garder un œil averti pour ne pas laisser n'importe qui, faire n'importe quoi sur son cheval (aussi valable pour les maréchaux classiques vous me direz). Mais encore une fois l'avantage avec le parage naturel c'est que vous avez une base de donnée énorme en libre accès pour vous faire votre propre opinion. En plus il y a un côté DIY ("do it yourself" = "fait le toi même") qui me plaît beaucoup dans le parage naturel : rien de sorcier ou d'inaccessible, si on réfléchit et qu'on est encadré, on peut y arriver.

Conclusion :
Méfiez-vous la barbarie n'est pas toujours du côté qu'on pense, aucune pratique ne justifie de mettre un cheval dans une détresse visible et longue.
Aussi la logique d'avoir son cheval pieds nus s'inscris totalement dans la mouvance actuelle "vers plus de naturel" qui tente d'apporter à nos chevaux domestiqués un mode de vie plus adapté à leurs besoins (donc essayer de remonter leur espérance de vie à plus de 12 ans?) : vie en troupeau, dans des terrains vastes et variés, avec des aliments pauvres mais riches en fibres et plus de marche.

Pour aller plus loin sur le sujet :

vendredi 25 octobre 2013

solution hivernale ?



hibernation du musardin par la hulotte


Malheureusement Val n'est pas un petit musardin et d'ici la fin du mois, ça sera la fin de son petit bout de paradis perdu : les chevaux rentrent tous à la ferme pour passer en mode hivers : box la nuit et sortie en groupe par demi journée en paddock.

Ceci n'est pas la solution idéale que j'envisageais pour elle. Je voulais du pré intégral toute l'année, mais je n'ai trouvé aucune pension qui proposait dans un rayon convenable pour moi. Cette pension est donc le meilleur compromis pour nous deux.


Seulement voila, je sens qu'en ce moment j'ai besoin d'un encadrement et d'objectifs à atteindre. Je me suis rendue compte que l'on avait beaucoup stagné dans le travail monté par manque de motivation de ma part.
Hors il n'y a pas d'enseignant qui me convienne qui intervienne dans cette pension, je suis de ce côté dans une impasse.

Par contre la pension où j'étais l'an dernier avec un très bon prof est accessible à cheval (genre 2h). C'était l'option que je pensais prendre. Mais il se trouve que je ne peux y aller que le samedi et le prof est déjà sur-booké de cours ce jour là... Il semblerait aussi que cette solution soit difficile à mettre en place.

De plus Val n'aime pas du tout être enfermée dans un box, son retour à la ferme ne me réjouit pas du tout.
Donc je me demande s'il n'est pas temps d'envisager un nouveau déménagement temporaire pour cet hivers... réflexion en cours et en fonction de comment se passe le mois prochain.

mercredi 23 octobre 2013

parage et racolage


opération séduction

Le weekend dernier c'était parage pour Val samedi. Fait marquant pour la première fois Val est venue jusqu'à moi au pré. Bon au pas, mais c'était déjà un immense cadeau de sa part.


la preuve en image

Par contre j'ai beaucoup trop parlé avec la pareuse, du coup Val était vite saturée. Ça lui apprend la patience à l'attache mais ça a ses limites. Par contre elle a été exemplaire au parage, j'ai eu pleins de compliments sur son évolution. Je vais essayer de faire un article sur les raisons qui font que j'ai choisie de garder Val pieds nus.

Dimanche, mon copain nous a honoré de sa présence donc on a fait une petite balade en main tranquille où Val a sortie le grand jeux de la séduction. Elle a réussi à l'attendrir ! Bref je suis contente elle fait de plus en plus partie de "la famille" dans nos esprits.
Par contre beaucoup de vent et des motos crottes, par ailleurs très civilisés, mais omniprésents. Val a très bien réagit, elle a beaucoup analysé et pris sur elle. C'est intéressant de l'observer menée par quelqu'un d'autre et ça la pousse à plus réfléchir.

Faut préciser que Val était en fin de chaleurs donc très bisous-bisous avec tout le monde (sauf le poney devant lequel on passe tous les jours qui ne lui revenait vraiment pas), tandis que habituellement c'est plutôt une grande timide.




du vent je vous dis !


dimanche 13 octobre 2013

moments suspendus


exploration du pré avec Blue


Val jamais trop loin


remorquage jusqu'à la porte


  En ce moment, c'est mon tour de déménager, du coup Val est très (trop) tranquille. J'ai à peine le temps d'aller la voir une fois par semaine...
Du coup quand j'y vais, on ne fait pas grand chose et j'essaye surtout de profiter un max de ces moments de détente que je passe auprès d'elle (et des lascars qui sont ses compagnons de pré). 

On travaille surtout à pied, on fait du clicker, on révise beaucoup le montoir, voila voila...


souvent nos séances se finissent comme ça !

Val vous salue :)


vendredi 11 octobre 2013

motiver son cheval, clicker training et récompenses




Je vous en ai parlé dans le dernier message, j'ai commencé à utiliser le clicker avec Val suite à la lecture de ce livre. Une petite présentation s'impose car ce livre m'a conforté dans l'utilisation plus large du renforcement positif, sans pour autant abandonner totalement le renforcement négatif et jeter mon stick et mon licol aux orties. La récompense alimentaire étant la base de cette éducation, elle demande un cadre solide pour démarrer et progresser en sécurité. Ce livre apporte ces réponses.

Les grands chapitres :
- théorie
- démarrage (explications pratiques)
- pour s'amuser (tours de cirque, pas espagnol, couché...)
- résolution de problèmes (soins véto, vermifuge, tonte, embarquement...)
- application à la longe et en selle

Parcequ'autant on a une tonne de références et bibliographie sur comment bien utiliser le renforcement négatif : monter en phase etc..., autant bien utiliser la friandise c'est déjà beaucoup moins courant (même si les ouvrages de VSV apportent déjà des réponses sur ce sujet).


Ce livre est truffé de références scientifiques, d'études de comportementalistes animaliers etc... En effet, le clicker est utilisé et étudié depuis des dizaines d'années sur d'autres animaux, les études t'éthologues (les "vrais", les scientifiques) sur le sujet abondent. Donc chaque affirmation est étayé d'une étude.


C'est très cadré, très "méthodique" et en même temps très ludique et abordable : après quelques explications sur les bienfaits du renforcement positif dans le dressage des animaux, H. Roche nous donne les exercices "de politesse" à faire en premiers, ensuite on est autonome. D'autres exercices (cirque, soins, longe, monté) permettent ensuite d'appliquer et d'approfondir l'utilisation du clicker.


Pour moi ça n'est pas réellement une révolution mais un support pédagogique très précieux qui m'aide à comprendre et mieux faire, de façon plus méthodique (vous me direz la différence est souvent dans les détails). C'est un peu comme les DVD la Cense quand j'ai commencé l'éthologie, ça m'a beaucoup aidé à comprendre les exercices et visualiser les gestes exactes.


En tout cas j'en suis très contente de ce livre car :

- il affine et apporte des explications et des exercices pour utiliser constructivement la friandise (ce que propose plus ou moins intuitivement VSV dans ces livres)

- il m'ouvre de nouvelles portes sur l'apprentissage en renforcement positif (avant j'utilisais un stimuli négatif récompensé positivement, mais ça n'est pas la même logique d'apprentissage).

- il répond a pas mal de questions que je me pose sur la place du renforcement positif et négatif dans l'apprentissage du cheval.

jeudi 26 septembre 2013

dimanche, balade accompagnée



héhé première balade accompagnée


 Dimanche le temps d'aller chercher Val, de la ramener à l'écurie, de la panser, de lui raper rapidement les postérieurs, de faire une mini séance de clicker (j'en reparlerais) et de commencer à la seller, une gentille propriétaire est arrivée et nous a proposer de partir en balade au pas avec son vieux cheval aguérit.

Evidemment j'ai sauté sur l'occasion et nous avons fait une petite balade. C. et son cheval ont été d'une grande patience et très compréhensifs, ils ont été parfaits.

Val a été exemplaire : immobilité au montoir, pas un écart, ni une accélération. Elle a bien marché tout du long toute zen comme quand je suis à pied devant. On a même fait un petit trot, enfin Val a du mal avec le "petit" trot mais on a réussi à stabiliser l'allure rapidement à un trot moyen.
Par contre la direction est toujours aléatoire, donc du coup parfois elle se décale vers là où elle regarde par exemple, ou dérive de l'autre côté de la route ou du chemin, mais pas un écart ou pile, niquel ! J'ai même pris un chemin différent de l'autre cheval (parrallèle on a pas tenté le diable non plus) sans soucis.
On a fini sur la traversée du village en selle derrière le copain mais avec les voitures qui arrivent derrière parfois vite, Val n'était pas trop rassurée mais elle n'a pas bougé (juste un peu au milieu de la voie de droite, mais bon ça reste gérable).

Voila super fière d'elle, du coup la récompense ça a été 20-30min de broutage intensif pendant que je cueillais des orties.



Et en partant j'ai eu le plaisir de voir que Val n'est pas repartie de suite faire sa vie, elle est restée à la barrière.


mercredi 25 septembre 2013

crayonnage bis



Voila au lieu de lire "Motiver son cheval" d'Hélène Roche, je dessine la couverture...

lundi 23 septembre 2013

anniversaire



miam !



Ce weekend c'était mon anniversaire entre autre choses (weekend très chargé côté "humain"). Mais Val m'a fait deux magnifiques cadeaux, samedi et dimanche au lieu de vite repartir faire sa vie au pré, elle est restée à la porte du pré pour me regarder partir avec un peu de dépit, si si, je vous assure !

la preuve en image